La maison orpheline

 

Tout dans cette maison me parle de silence,
Ecoute cependant ma mémoire frémir.
De la marque du temps, je ressens le soupir,
Les souvenirs affluent, nacrés d’opalescence.
Le parfum d’une vie souffle la confidence ;
Tapi dans une armoire il persiste à fleurir,
Ce goût d’un autrefois qui se laisse saisir,
Dont la magie influe, telle la providence.
Ecrits au sépia d’un calame discret,
Mes états d’âme créent un entrelacs secret,
Exacerbent sans fin un émoi péremptoire.
Il me plaît de rêver, toi, lieu déshabité,
Que vienne te nourrir une nouvelle histoire :
Le roman d’un amour à jamais abrité.