Refrain en boucle

Hier comme aujourd’hui
Je n’ai plus goût à la vie
Marre de lutter.

Comment faire taire
Ce bavardage constant
Qui bruit dans ma tête ?

Je dois lâcher prise
Me délester, reculer
Vivre simplement.

Je ne suis pas indifférente

À tous ceux et celles
Qui honorent mes poèmes
D’une notation

Je dois présenter
Sans plus tarder mes excuses
Pour mon irrespect.

Presque à chaque fois
Je ne remercie personne
Pour ce beau cadeau.

Simple est ma requête
De ne pas m’en savoir gré
Je vous remercie.

Laissez-moi pourtant
Vous confier combien vos notes
Font ma nourriture.

Comptabilisés
Comme autant de beaux trophées
Sont vos coups de cœur.

C’est moi aujourd’hui
Qui veux vous attribuer
La note majeure.

Celle qui revient
À vos esprits généreux
Libres et ouverts.

Hasard

Un homme et une femme se croisent dans la rue.
Toute parole est inutile, car…

Sourires rêveurs
Echanges du bout des yeux
Regards enlacés.

Soleil dans les âmes
Cœurs un instant entrouverts
Le temps est compté.

Mais la vie les lâche
Prisonniers de leur chemin
Que chacun poursuit.

Rencontre fugace
Qui leur échappe trop tôt
Parfum de regrets.

Can you see my soul

À toi mon enfant
Qui n’es plus qu’un songe
Je vais dans tes pas.

Pour te retrouver
Je m’habille de forêt
M’enivre de ciel.

Tant reste à te dire
Je confie mon âme au vent
Vers toi il me guide.

Tendre attention

Gracile muguet
Parfumé de ton amour
Mon cœur te respire…

Grappes de clochettes
Soumises au gré du vent,
Courbes dentelées…

Blancheur odorante,
Mélange de nos saveurs
Enlacées d’envie…

La crise d’angoisse

Plus fort que la peur
La panique violemment
Poignarde mon corps.

Fulgurante attaque
L’angoisse me tétanise
Hurler, m’effondrer.

Poitrine enserrée
Dans l’étau froid de ses griffes
Ses assauts m’étouffent.

Cœur au bord des lèvres
Chute abyssale sans fin
Fuite compromise.

Terrassée, prostrée
Dépossédée de moi-même
Ame à la dérive.

Inégale lutte
Un ennemi sans visage
Sûr de son pouvoir.

Pas de port en vue
Sous mes pieds s’ouvre le vide
Aucune maîtrise.

L’angoisse ravage
Déferlante par surprise
Sûre de détruire.

Inexplicable
D’où a-t-elle pu surgir ?
Inexprimable.

Elle se repaît
Du poison qu’elle distille
Goulûment, sans fin.

Mon arbre

Mon arbre, face à l’automne…

Branches dénudées,
Tronc noir, arbre froid, éteint.
Endormissement.

Sommeil ou mort lente ?
L’angoisse surgit en moi :
Odeur de l’absence…

Coeur en souffrance,
Aucun obstacle à la bise
Enserrant son âme.

Engourdissement
Jusqu’au printemps magicien.
De longs mois d’attente…

Face à soi

La pluie tombe dru
Sur ma souffrance muette
Toutes deux s’écoulent.

Volée de mes forces,
Dévorée de l’intérieur,
Plus morte que vive.

Question en filigrane :
Pourquoi rester là ? Pour qui ?
Dilemme à trancher.

Je vais m’écrouler.
Quel est donc cet ennemi ?
A-t-il un visage ?

Le combattre, oui
Mais l’identifier d’abord.
Et si c’était moi ?