Ton sourire rime avec désir

Rondel
(Octosyllabes – A1/B2/B/A – A/B/A1/B2 – A/B/B/A/A1)

Ton sourire me fait désir,
Tes lèvres ardentes m’appellent,
Le mot amour elles épellent,
Les miennes veulent s’en saisir.

Tes arguments me font rosir
Et s’invitent comme un rappel.
Ton sourire me fait désir,
Tes lèvres ardentes m’appellent.

Je succombe à notre plaisir,
Nous le buvons dans la coupelle
De l’amour qui nous interpelle
Sans plus d’artifice à choisir.
Ton sourire me fait désir.

Vieillir

Rondel (Octosyllabique – A1/B2/B/A – A/B/A1/B2 – A/B/B/A/A1)

Elle est tout-à-fait indolore,
Surprend au détour d’une nuit,
S’affiche peu à peu sans bruit,
Griffe mais aussi décolore.

C’est la vieillesse qui, dès lors
Vous agrippe et tout déconstruit,
Elle est tout-à-fait indolore,
Surprend au détour d’une nuit.

Encore épargné jusqu’alors,
Désormais elle vous poursuit,
Sûrement elle vous conduit
Ailleurs où rien ne peut éclore
Elle est tout-à-fait indolore.

La dimension des mots

Rondel (octosyllabes – A1/B2/B/A – A/B/A1/B2 – A/B/B/A/A1)

Mes mots posés sur le vélin,
Récit vivant où je m’égare,
Dès que j’y plonge mon regard,
Pour suivre son cours cristallin.

Chemin quelquefois sibyllin,
Qui me surprend sans crier gare,
Mes mots posés sur le vélin,
Récit vivant où je m’égare.

Embusqués comme des félins,
Jamais de répit ni d’égard,
Dussé-je en demeurer hagard,
Voici leur naturel malin,
Mes mots posés sur le vélin.

Du souffle sous la plume…

Rondel (octosyllabes – A1/B2/B/A – A/B/A1/B2 – A/B/B/A/A1)

Douce effluence colorée,
Le vent a soufflé sur ma plume,
Effacé en moi toute brume,
Et l’inspiration effleuré.

Pétales de mots bigarrés,
Qu’un bouquet de phrases résume,
Douce effluence colorée,
Le vent a soufflé sur ma plume.

Envolée des rimes dorées
Que mon écriture allume,
En écho au parfum d’écume,
Un poème enfin arboré,
Douce effluence colorée.