De passage…

Elle est partie sans un bruit.
Elle s’est évanouie dans la nuit.
Ne persiste que la brume
Qui a enveloppé son départ.

Elle est partie dans un souffle.
Non pas celui de la vie,
Mais celui qui laisse le vide,
Qui crée l’horreur de l’absence.

Elle est partie dans un songe.
Comme un rêve qui s’échappe,
On cherche en vain à le retenir.
Seul persiste un doux souvenir.

Elle est partie dans un murmure.
Nimbée de son aura poétique,
Libérée de son combat inhumain.
Un parfum de vie endormie.

Elle est partie dans une larme.
De douleur, de tristesse,
De soulagement, de résignation.
Une larme chargée d’émotions.

Elle est partie dans un rayon de soleil.
Celui qui avait su la bercer,
La nourrir de sa chaleur.
Elle l’a emporté avec elle.

Elle est partie toute seule.
Il a bien fallu lui lâcher la main :
L’horloge de sa vie avait retenti.
Pour la dernière fois.

Elle a rejoint tous les poètes.
Demain, au printemps,
Elle sera cette fleur sauvage.
Un parfum de vie renaissante.