La Guibaudié

Elle est cachée dans le creux d’un terrain,
Offerte malgré tout au vent marin.
Un écrin de bois et de prés l’enserre,
Ballotée par les vagues des blés verts.

Maison construite loin de tout village,
Son histoire se confond avec son âge.
Autant refuge que havre de paix,
Elle offre trêve dans ses murs épais.

Écoutez son silence assourdissant :
Il invite au repos étourdissant.
Celui qui régénère pour réparer
Même ceux qui se voient désemparés.

Elle est survenue dans mon existence,
Procurant à mon cœur sa subsistance.
Toujours présent, ton amour m’attendait,
Saison après saison, s’échafaudait.

Je l’ai quittée ce matin de juillet,
Sans regarder, comme si je fuyais.
Mais je t’ai emmené au fond de moi,
Pour vivre enfin au grand jour nos émois.