L’âme poète

Poésie classique

 

J’écoute respirer l’âme de ton poème.
Elle est venue vers moi dans un souffle ténu,
M’offrant à écouter le secret détenu
Dans les phrases tissées au gré de la bohème.

La bruine des mots, émouvante et légère,
Se dépose sur moi, m’abreuve de senteurs.
Sous ce charme discret qui glisse avec douceur,
Se mêlent leurs accents comme fleurs en jachère.

La lecture prend fin, reprenant avec elle
L’arc-en-ciel étrange que suscite l’émoi,
Face au raffinement de ce sonnet courtois
Emaillé d’images, coloré d’étincelles.

Je garde cependant de cette féérie,
La musique rythmée de ton fébrile amour.
Ses notes s’inscrivent un peu plus chaque jour
Dans ma certitude d’être ton égérie.