Tel est pris qui croyait prendre

12 pieds

Doucement tu viens me chercher dans mon sommeil,
Je balance entre deux mondes indéfinis…
Ta virilité frémissante me réveille,
Tes mains espiègles valent bien une insomnie.

Mes rêves me retiennent, mais ta bouche avide
Descend en bas des reins sans autre préambule.
Mon œil entrouvert croise le tien, impavide,
Sur mes seins palpitants, il joue au funambule.

Ma fatigue est plus réelle que mon désir,
En guise de réponse, mon dos, je t’oppose.
Mais de tes mains éhontées, tu viens te saisir
De mes hanches ondulantes dont tu disposes.

La fulgurance de ma réaction traduit
Celle de ma féminité exacerbée.
Tu ne seras pas un amoureux éconduit,
Mais, par mes émotions, un amant adoubé.

De mes jambes fuselées au grain de velours,
Je m’empare furieusement de ta personne.
Pour toi débute à présent un compte à rebours,
Il te mènera en moi qui d’envie frissonne.

Tu aurais tort de te croire en pays conquis,
Maître de nos sensuelles réjouissances.
Je choisirai à mon gré le moment requis
Pour m’ouvrir à toi et magnifier ta puissance.