Six ans…

Magique moment aujourd’hui,
Où je puis affirmer à la face du monde
Notre réalité d’un amour épanoui.

Ames toujours vibrant à l’unisson,
Maintes fois nous avons tout partagé,
Ossature et force de ce que nous sommes :
Une histoire universelle mais originale,
Romanesque et tendre à la perfection.

Amoureux comme au premier jour…

Magistralement, tu me surprends toujours
Occultant tous les obstacles de la vie
Invitant toujours la nouveauté et, bien sûr… l’Amour

With All My Love…

Autour d’un bouton

Il a un bouton. Un gros bouton sur le nez.
N’est pas parfait qui veut absolument l’être
Etre sûr de soi se révèle tout aussi difficile.
Difficile ? Vous n’y croyez peut-être pas.
Pas évident à admettre, si vous avez de l’assurance.
Assurance de réussir, de plaire, de gagner, de vivre
Vivre sans cet atout complique le quotidien.
Quotidien fait d’angoisses, de questions, de doutes
Doutes obsédants, récurrents, aliénants, c’est certain.
Certains parviendront à relever la tête, à assumer le défi.
Défi compliqué et laborieux de prendre confiance en soi.
Soi… Lieu où s’unifient l’inconscient et le conscient.
Conscient de quoi ? De son existence, de sa réalité.
Réalité de son être, de ses souffrances, de ses besoins.
Besoin de quoi ? En premier lieu, de s’aimer soi-même.
Même si cela peut paraître surprenant, c’est important.
Important, voire capital. Pour se regarder avec acceptation.
Acceptation de ce qu’on est, même avec un bouton sur le nez.
Nez en moins, ce ne serait pas mieux. Alors autant le faire .
Faire avec sa vie durant par bienveillance et aussi par respect.
Respect de soi pour s’autoriser à être, aimer et être aimé.
Aimé de celui qui croisera notre route, notre chemin de vie.
Vie équitable où donner se conjuguera avec recevoir.
Recevoir… Une autre marche à surmonter, autre point.
Point délicat à concevoir : la difficulté à recevoir un cadeau.
Cadeau hors normes ou infime, un panneau Stop s’élève.
S’élèvent alors de bien étranges et surprenantes idées :
Idée qu’on ne mérite pas ce présent-là, qu’on en est indigne.
Indigne… Cela nous renvoie à l’éternel problème : s’aimer.
S’aimer pour soi, s’aimer pour être fort, s’aimer pour vivre.
Vivre enfin ! Et relever la tête, se tenir debout, être SOI ! Oser !
Oser avant qu’il ne soit trop tard… Osez

Frissons

 

Tu es là, assis à mes côtés, sur un lit de feuilles mordorées…

La chaude pression
De ta main sur mon épaule
Crée le trouble en moi.

Fragrances d’automne
Parfum léger de ta peau
Mon émoi s’enflamme.

Tes yeux me dévorent
Leur feu me fait vaciller
Eclair de désir.

Quel instant fragile
Qui n’appartient qu’à nous deux
Fugace et intense.

Pétales de roses

Pétales de roses
Ecrin odorant et frais
Qui attend l’amour.

Je perçois tes pas
Tu viens à moi, silencieux,
Indéchiffrable.

Sourire coquin
Et regard de prédateur
Le message est clair.

Préférant l’attaque
Je t’attire dans l’alcôve
Parfumée pour toi.

Devenue ta proie
Je me soumets à ta loi
Ce que tu veux croire.

Pétales de roses
Froissés par nos corps brûlants
Fragrances des sens.

Mon enfant

À bout de bras
Je te tiens fermement
Pour t’éloigner de ce précipice

À bout de souffle
Je t’insuffle la vie qu’il me reste
Pour que tu y croies toujours

À bout de forces
Je t’offre mon épaule
Pour que tu t’y appuies encore 

A bout de cœur
Je te redis tout mon amour
Pour que tu t’y accroches 

À bout de vie
Je te donne ce qu’il m’en reste
Pour que tu continues, coûte que coûte.

Ce message pour toi…

Variantes autour d’un même haïku avec trois combinaisons

Tu es installé
Comme une fleur de sous bois
Dans mes douces nuits.

Notre amour est né
M’effleurant du bout du doigt
Mon cœur s’est ravi.

Tu es mon aimé
Je t’adore tu es en moi
Pour toujours à vie.

*******************************************

Tu es installé
M’effleurant du bout du doigt
Pour toujours à vie.

Notre amour est né
Je t’adore tu es en moi
Dans mes douces nuits.

Tu es mon aimé
Comme une fleur de sous bois
Mon cœur s’est ravi.

*******************************************

Notre amour est né.
Comme une fleur de sous bois
Pour toujours à vie.

Tu es mon aimé
M’effleurant du bout du doigt
Dans mes douces nuits.

Tu es installé
Je t’adore tu es en moi
Mon cœur s’est ravi.

*******************************************

Incompréhension

Invraisemblable !
Il est parti ce matin
À la première heure.

Incompréhension !
Notre dernière soirée
Blottis près du feu.

Interrogation !
Pourquoi cette décision
Inexplicable ?

Coup d’œil au bocal :
Il est parti s’acheter
Un p’tit poisson rouge.

Incontestable :
Ce nouveau rival muet
N’aura pas de puces.

Résignation…
Je boude dans mon panier
Moi, le chien fidèle.

Fantasme au masculin et au féminin


C’est un soir sans but, un soir insignifiant. L’ordinaire d’une journée qui s’achève. C’est un homme sans but, invisible parmi les passants qu’il côtoie sur ce trottoir ordinaire d’une ville morose.
Mains aux poches, cheveux offerts au vent, il a froid du gris de cette vie.
Clac, clac, clac… D’abord, il ne prête pas attention à ce bruit perçu derrière lui. Pourtant, il se répète, se rapproche même, surgi du brouhaha de la foule. Bruit reconnaissable et caractéristique des talons aiguille.
Son imagination s’enflamme… Il se figure ces louboutins qui le suivent. Une femme a jeté son dévolu sui lui. Son désir soudain aiguisé découvre des chevilles fines et nerveuses, un pied délicieusement cambré comme le corps d’une femme s’abandonnant à l’amour. Il fantasme sur les jambes aux mollets galbés à merveille. Les cuisses légèrement dévoilées par une jupe légère laissent entrevoir des atours auxquels il ne pourra que succomber. La taille prise dans un corset de soie rehausse sa poitrine haletante et laissent s’échapper des épaules à l’arrondi parfait. Il est envoûté, sa raison s’égare, avant même d’avoir plaidé sa cause. Il ferme les yeux, saisi d’un frisson de désir qui l’étonne par sa force et sa brusquerie.
Son cœur bat maintenant au rythme de ce martèlement persistant. Cette attente insoutenable devrait l’inciter à prendre l’évidente décision : se retourner vers cette femme et découvrir son visage qui ne peut qu’être parfait, à la hauteur de son rêve. Il ralentit son pas…
C’est un soir sans but, un soir insignifiant. L’ordinaire d’une journée qui s’achève. C’est une femme sans but, invisible parmi les passants qu’elle côtoie sur ce trottoir ordinaire d’une ville morose.
Les mains autour du col de sa veste, tête échevelée, elle a peur du vide de cette vie.
Clac, clac, clac… Ses talons aiguille résonnent et chantent allègrement. Elle n’entend plus qu’eux, d’ailleurs, malgré le brouhaha de la foule. Impossible de passer inaperçue.
D’ailleurs, cet homme qui avance devant elle a remarqué ce bruit. Indubitablement. Un mouvement en arrière imperceptible de sa tête en atteste. Elle accorde plus d’attention à cet inconnu. À bien le considérer, trouve plutôt un certain charme à cette silhouette. Sa démarche comme hésitante et un brin nonchalante ne la laisse pas indifférente. Il doit faire bon se blottir dans ces bras-là, dont la musculature tire sur le tissu de la chemise. La nuque entrevue appelle ses baisers. Sa haute stature lui procure immédiatement un sentiment de protection. Un rapide coup d’œil sur ses hanches et ses fesses rebondies suffit à la mettre en émoi tandis qu’elle se projette, nouant ses jambes autour des siennes. Soudain subjuguée, elle s’avoue captive avant même d’avoir été séduite.
Son cœur palpite maintenant au rythme de la démarche de cet homme. Il a ralenti légèrement, il va s’arrêter… Son cœur bat à tout rompre… Mais il reprend son allure. Soulagement ? Déception ? Elle ne saurait dire.

S’affranchir…

Seule…

…Une fois de plus
Tombée dans le même piège
Une fois de trop.

Devenue quoi ? Qui ?
Je meurs d’un terrible mal :
Manipulation.

J’étouffe, j’ai peur
N’en finit plus de mourir
Ecrasée par lui.

Mais…

Quand le cœur dit non
Quand s’essouffle la raison
Que me reste-t-il ?

Quand s’ouvrent mes yeux
Quand je ne suis plus que ruines
Comment respirer ?

Me faire violence
Me souvenir que je vis
Décider pour moi…

…Seule.

L’extrémité

Le jeu est fini
Les sourires s’éteignent
Âme démasquée.

Puissance du feu
Déluge de hurlements
Âme ravagée.

Flammes, destruction
Comme une pierre je coule
Âme lacérée.

Mal à en crever
Envie de tout dégueuler
Âme détruite.

Rien à espérer
De la morphine des pleurs
Âme épuisée.

Crier : Au secours !
Pour quoi faire ? Qui m’entend ?
Âme toujours seule.

Mots pas assez forts
Prisonnière de moi-même
Âme en perdition.

Serait-ce trop tard ?
Tout ce temps qui s’échappe…
Âme disparue.

Vite, de la vie !
Une injection de chaleur
Sinon point final.