D’ombre et de lumière

Tu l’as rejointe dans la pénombre tiède
D’une nuit d’été, à la faveur de son parfum.
Évanescent, tout en nuances, il précède
Tes pas qui se laissent guider par cet embrun.

La voici devant toi, silhouette si frêle…
Tu redoutes un instant de voir s’évanouir
Dans l’obscurité, cette femme de dentelle.
Alors, tu saisis sa main pour la retenir.

Tu enfouis ton visage dans ses cheveux,
Leur caresse se propage en toi comme une onde.
La profondeur de ce moment vous rend nerveux.
Mais, pour vous rassurer, surgit la lune ronde.

Les regards parlent et les bouches se racontent.
Les mains se cherchent avidement, les corps s’enlacent.
En vous, une vague irrésistible remonte.
Alors, un à un, ses vêtements tu délaces.

Avec précaution, tu l’allonges près de toi
Dans le silence bruissant de votre désir.
Te penchant sur ses yeux limpides qui chatoient,
Tu décèles son invitation au plaisir.

Avec confiance, elle t’offre sa féminité
Au point de t’émouvoir devant cet abandon.
Tu n’imaginais pas tant de fragilité…
Ton souhait désormais : l’honorer pour ce don.

Dans un souffle, effleurer sa peau, lentement,
En apprécier son goût autant que sa texture,
T’attarder sur ses formes, quel ravissement…
Voir son corps se cambrer sous ta douce torture.

Te rassasier enfin de son intimité,
Te brûler à son feu intérieur qui te fascine,
Donner libre cours à vos sensibilités,
Parvenir à l’extase que tu redessines.